Les bonnes pratiques FinOps
Sommaire
- Présentation de la culture FinOps
- Les étapes clés de l’approche FinOps
- Les bonnes pratiques FinOps
- Conclusion
Présentation de la culture FinOps
L’approche FinOps (Financial Operations) est une pratique culturelle qui consiste à optimiser la gestion financière des environnements cloud, de façon à tirer pleinement parti des ressources tout en maîtrisant les coûts qui y sont associés. En d’autres termes, l’objectif du FinOps est de permettre aux organisations de maximiser la valeur commerciale des ressources cloud.
La FinOps Foundation, communauté de référence sur cette discipline, la définit ainsi :
” FinOps est une discipline de gestion financière du cloud en constante évolution et une pratique culturelle qui permet aux organisations d’obtenir une valeur commerciale maximale en aidant les équipes d’ingénierie, de finance, de technologie et d’affaires à collaborer sur des décisions de dépenses axées sur les données.”
En effet, la collaboration entre les équipes techniques et financières revêt un aspect crucial dans la pratique FinOps. Elle permet d’apporter visibilité et transparence dans la gestion des coûts sur le Cloud, mais aussi de responsabiliser financièrement chaque utilisateur sur son utilisation du Cloud et de ses ressources. Cette collaboration se traduit notamment par la mise en place d’indicateurs clés de performance (KPI) et de rapports sur l’utilisation et les coûts générés sur le cloud, éléments qui facilitent la prise de décision relative aux futurs investissements.
Le FinOps est également une pratique qui connaît un certain engouement depuis quelques années, notamment avec l’explosion de l’utilisation du Cloud public par de nombreuses entreprises, ce qui a re. La gestion financière des environnements cloud est devenue beaucoup plus complexe sous l’effet conjugué de l’augmentation des dépenses dans le Cloud public par les organisations dont les charges de travail augmentent, et du recours croissant au modèle Multicloud, qui implique l’utilisation de plusieurs fournisseurs de Cloud public (et donc la création de plusieurs centres de dépenses disparates).
Pourtant, l’une des promesses du Cloud est de ne payer que ce dont nous avons besoin, au moment où nous en avons besoin. Paradoxalement, l’accessibilité et la disponibilité qui rendent les plateformes Cloud si attractives peuvent mener à une réduction involontaire du contrôle sur les coûts et sur l’utilisation des ressources. Emerge alors la nécessité de suivre régulièrement son utilisation Cloud et les coûts qui y sont associés.
Pour illustrer cet engouement, ci-dessous un graphique représentant l’évolution du “FinOps” sur le web, entre 2019 et 2023.
Une étude publiée par Flexera, “State of the Cloud Report 2022”, montre également que la discipline du FinOps continue de gagner du terrain dans les grandes entreprises du monde entier. Pour la sixième année consécutive, l’optimisation de l’utilisation existante du Cloud (réduction des coûts) ressort comme l’initiative Cloud privilégiée par les organisations, devant la migration de charges de travail supplémentaires dans le Cloud.
L’optimisation du Cloud prend tout son sens avec des dépenses inutiles qui progressent En effet, le rapport susmentionné estime qu’en 2022, la part des “dépenses inutiles” ou “gaspillées”(ressources inutiles) s’est élevé à 32% des dépenses Cloud des organisations. La mise en place d’une approche FinOps permettrait donc aux organisations de bénéficier pleinement des avantages transformationnels du Cloud tout en répondant à leurs objectifs commerciaux.
Les étapes clés de l’approche FinOps
Pour mettre en place une approche FinOps efficace au sein d’une entreprise ou organisation, Néosoft recommande de suivre les étapes clés suivantes :
Établir une stratégie FinOps et mesurer son avancement :
Première étape clé : établir une stratégie claire et cohérente qui permettra de maximiser la valeur commerciale des ressources sur le Cloud. Cette stratégie doit inclure des objectifs commerciaux et techniques clairement définis, en accord avec les besoins de l’entreprise, ainsi qu’une feuille de route présentant les étapes à suivre pour atteindre ces objectifs.
Il est important d’y associer des indicateurs de performances clés (KPIs) pour mesurer et suivre l’efficacité des ressources sur le Cloud et l’atteinte des objectifs.
Par exemple, il est possible d’établir des métriques d’optimisation des coûts telles que le ratio de couverture d’instances réservées, ou encore des métriques unitaires relatifs à la valeur commerciale, comme le coût par élément stocké dans le cloud.
Créer un environnement de transparence et de collaboration
Deuxième étape clé : favoriser la collaboration entre les équipes techniques en charge des infrastructures et les équipes financières en charge du budget alloué au Cloud. Cela permettra d’apporter de la transparence et de la responsabilisation dans la gestion des coûts sur le Cloud et dans la façon dont ils sont générés et utilisés. Le but est de faire travailler les équipes ensemble vers un objectif commun bénéfique à l’entreprise (l’optimisation des dépenses sur le Cloud). Il est possible, par exemple, de mettre en place des réunions régulières pour discuter et suivre les performances de la stratégie FinOps dans l’atteinte des objectifs techniques et commerciaux.
Autres outils de travail collaboratifs possibles : des rapports réguliers ou des tableaux de bord offrant une vue d’ensemble sur l’utilisation des ressources et des coûts associés chez les principaux fournisseurs de Cloud public. Ces outils rendent ces coûts accessibles et disponibles, à tout moment, à toutes les parties prenantes.
Acculturer les équipes au FinOps
Troisième étape clé : acculturer les équipes à la culture FinOps. Pour ce faire, il est important de communiquer sur les principes essentiels du FinOps et sur la valeur apportée. La mise en place d’une équipe centrale FinOps experte au sein d’un Centre d’excellence cloud (CCoE) peut s’avérer un moyen efficace d’acculturation : elle peut servir de support aux autres équipes et s’assurer du respect des bonnes pratiques.
Second aspect crucial de cette étape: responsabiliser chaque utilisateur du cloud vis-à-vis de ses dépenses et lui donner les moyens de les optimiser. L’objectif est de développer une culture Cloud qui intègre la triple dimension innovation, amélioration de la performance et optimisation des coûts.
Mettre en place les bonnes pratiques
Enfin, quatrième et dernière étape clé : mettre en place des bonnes pratiques et veiller à leur respect. Il convient de souligner que ces pratiques peuvent varier en fonction des besoins et des objectifs de chaque entreprise.
Si les pratiques peuvent varier en fonction des besoins et des objectifs de chaque entreprise, il existe néanmoins des bonnes pratiques universelles, applicables dans la plupart des cas. Dans la partie suivante, nous détaillons ces pratiques et apportons des exemples concrets pour les mettre en place de manière efficace.
Les bonnes pratiques FinOps
L’optimisation des coûts
L’optimisation des coûts sur le Cloud est un processus itératif et continu qui permet de visualiser et de gérer efficacement la consommation des ressources sur le Cloud. L’optimisation peut non seulement conduire à une réduction significative des dépenses sur le Cloud, mais également à repenser l’architecture pour améliorer les performances des applications et gérer leur scalabilité de façon rentable.
Les stratégies efficaces d’optimisation des coûts sur le Cloud reposent principalement sur trois facteurs clés :
- La visibilité des coûts sur le Cloud
- L’optimisation de l’utilisation des ressources
- L’optimisation des tarifs sur le Cloud
La visibilité des coûts dans le Cloud consiste à identifier les principaux centres de dépenses tels que la puissance de calcul, le stockage et autres services du Cloud, et à comprendre leur mode de facturation ainsi que leur utilité dans l’achèvement du résultat commercial de l’entreprise. De cette façon, l’entreprise pourra mieux comprendre les coûts associés à chaque service et prendre de meilleures décisions sur la manière d’optimiser son utilisation du Cloud.
Pour cela les équipes techniques et financières peuvent collaborer pour définir des stratégies de balisage visant à faciliter l’organisation et le suivi des coûts des ressources sur le Cloud. Les stratégies de balisage consistent à affecter des balises à des ressources spécifiques, telles que des instances, et à utiliser ces dernières pour filtrer les coûts dans les rapports. Les balises peuvent en outre être utilisées pour suivre l’utilisation des ressources. Ce suivi permet aux équipes de surveiller de près les dépenses et de prendre des mesures pour optimiser les coûts.
De plus, les équipes techniques et financières peuvent utiliser des outils de surveillance et d’analyse de coûts. Ces derniers leur permettent d’identifier les ressources les plus coûteuses et évaluer si elles répondent aux besoins définis par l’entreprise, pour, si nécessaire, les remplacer par des ressources plus rentables.
Pour fournir une visibilité complète et précise sur les coûts et les ressources utilisées chez les principaux fournisseurs de Cloud public, Néosoft a choisi de mettre en place des tableaux de bord d’exploration des coûts et des ressources. Avec des visuels d’indicateurs clés de performance (KPI) personnalisables selon les besoins et mis à jour automatiquement avec les données des plateformes de Cloud public, il est ainsi possible de suivre facilement l’évolution des coûts et des principaux centres de dépenses. Cela permet d’aider les équipes à éclairer et à orienter leurs décisions d’optimisation et ainsi atteindre leurs objectifs. Dans le cadre de l’accompagnement des entreprises dans la mise en place d’une approche FinOps efficace, Néosoft peut également apporter son expertise et son savoir-faire pour mettre en place une solution adaptée aux besoins et aux objectifs de l’entreprise. De cette façon, les entreprises peuvent maximiser leur valeur commerciale du Cloud tout en tirant pleinement parti de ses avantages.
L’optimisation de l’utilisation des ressources sur le Cloud consiste essentiellement à éliminer les coûts liés aux ressources inutilisées ou mal dimensionnées. Pour cela il existe des solutions telles que l’autoscaling ou le redimensionnement des ressources
(puissance de calcul, stockage), afin de limiter les dépenses uniquement aux ressources qui sont nécessaires.
L’autoscaling est une solution qui permet de provisionner automatiquement à la hausse ou à la baisse des ressources en fonction des besoins d’une application. Cela garantit que les ressources sont utilisées de manière optimale et évite les dépenses inutiles associées au provisionnement de ressources non nécessaires. Par exemple, si une entreprise est en charge d’une application qui connaît des fluctuations liées à la demande, elle peut utiliser l’autoscaling pour allouer automatiquement plus ou moins de ressources en fonction des besoins.
Le redimensionnement des ressources est une autre solution qui permet d’adapter des ressources telles que des instances aux exigences des charges de travail, en modifiant leur capacité (mémoire, CPU…). Ce processus permet également d’analyser les instances en activité et d’identifier si une réduction de leur capacité est nécessaire dans le cas où elles sont sous-utilisées, voire même de les supprimer.
En outre, Néosoft encourage et soutient une utilisation plus durable et responsable du Cloud vis-à-vis de son impact environnemental. À cet égard, Néosoft souligne l’importance de l’optimisation de l’utilisation des ressources du Cloud, qui peut avoir un impact non négligeable sur la réduction de l’empreinte carbone associée à leur utilisation. En repensant l’architecture des applications et en utilisant des solutions telles que l’autoscaling, il est possible d’utiliser uniquement les ressources nécessaires au bon fonctionnement des charges de travail, sans les surcharger avec des ressources inutiles qui auraient produit davantage d’émissions de CO2. Cela permet de limiter l’impact environnemental de l’infrastructure Cloud tout en optimisant les coûts.
En ce qui concerne l’optimisation des tarifs sur le Cloud, elle consiste à améliorer la façon dont les services Cloud sont achetés en s’assurant que les modèles de tarification choisis soient cohérents avec les objectifs et les besoins de l’entreprise.
Pour cela il est recommandé de tirer parti des modèles de tarification avantageux en utilisant, par exemple, des instances préemptibles bénéficiant d’un coût plus faible, mais qui correspondent à un usage précis car elles sont peu disponibles. Il est aussi possible d’utiliser des instances réservées (RI). Ces dernières offrent une réduction sur leur tarification en échange d’un engagement d’utilisation sur une certaine période (1 à 3 ans) à un prix fixe, et doivent généralement être payées à l’avance.
Les Savings Plans d’AWS ont un principe similaire aux instances réservées, mais requièrent de dépenser une certaine somme d’argent sur une période donnée (1 à 3 ans). De plus, ce modèle offre une plus grande flexibilité que le précédent en termes de choix et de modification d’instances (emplacement géographique, configuration).
Ci-dessous un graphique représentant une comparaison du temps nécessaire pour franchir le seuil de rentabilité, dans le cas du recours à une instance à la demande versus le recours à une instance réservée avec différents modes de paiement.
La gestion budgétaire
Dans une approche FinOps, la gestion budgétaire est une des bonnes pratiques clés permettant de contrôler efficacement les coûts. Pour ce faire, il est crucial que toutes les parties concernées, ingénieurs et financiers, connaissent les objectifs et les budgets de chaque projet. Une transparence et une collaboration étroite entre les équipes sont donc indispensables pour éviter des dépenses excessives et imprévues qui pourraient avoir un impact négatif sur l’atteinte des objectifs fixés.
Il est également important de prendre en compte des exigences telles que la scalabilité et la résilience, qui peuvent influencer les coûts associés à l’infrastructure sur le Cloud. En établissant ces exigences dès le début du projet, il est possible de mieux anticiper les coûts associés et de planifier en conséquence.
Enfin, il est recommandé de définir un budget mensuel en accord avec les objectifs commerciaux de l’entreprise. Ce budget peut varier en fonction des besoins de l’organisation, mais il est crucial de l’établir pour planifier les dépenses globales et optimiser les coûts associés à l’utilisation du Cloud. En gardant un contrôle régulier sur les dépenses et en ajustant le budget en conséquence, il est possible de minimiser les dépenses inutiles et de maximiser la valeur commerciale des ressources sur le Cloud.
La gouvernance financière du cloud
La gouvernance financière du Cloud est un aspect essentiel de la pratique FinOps car elle permet de garantir que les coûts et les ressources liés à l’utilisation du Cloud sont clairement définis, contrôlés et gérés de manière responsable. Il est donc important de mettre en place des stratégies claires qui couvrent l’ensemble du cycle de vie des ressources sur le Cloud.
Selon la FinOps Foundation, pour mettre en place une gouvernance financière efficace du Cloud, il est important d’aligner les stratégies sur cinq principes clés :
- Focalisé sur l’accomplissement des objectifs recherchés
- Aligné sur les objectifs et les valeurs de l’entreprise
- Clairement exprimé de façon à être comprises par toutes personnes impliquées
- Efficace financièrement : coûts d’implémentation inférieurs aux bénéfices
La gouvernance financière du Cloud comporte différents aspects, tels que le contrôle des accès aux ressources, le contrôle des dépenses et l’attribution des coûts. Ces aspects permettent aux entreprises d’adopter une approche plus efficace en matière de gouvernance financière du Cloud, en assurant un contrôle sur la sécurité et l’efficacité de leurs ressources, ainsi que sur leur budget.
La première bonne pratique est le contrôle des accès aux ressources. En effet, afin de réduire les risques de sécurité et d’éviter que n’importe qui ne déploie des ressources, ce qui pourrait augmenter significativement les dépenses, il est important de mettre en place des politiques d’autorisation IAM, encadrant les permissions attribuées aux utilisateurs. Pour y parvenir, il est nécessaire d’inclure dans les stratégies de la gouvernance financière du Cloud des principes tels que celui du principe du moindre privilège. Ce principe permet, entre autres, de restreindre la possibilité de déployer des ressources en particulier, uniquement aux utilisateurs qui en ont la responsabilité.
Il est également possible de mettre en place des stratégies d’autorisation plus ou moins tolérantes en fonction des environnements. Par exemple, un environnement de production aura tendance à être plus restrictif en termes d’utilisateurs autorisés à déployer des ressources qu’un environnement de développement. Dans ce dernier cas, les restrictions seront principalement appliquées au niveau des quotas d’utilisation alloués aux ressources, qui peuvent par exemple être définis par jour ou par utilisateur.
La deuxième bonne pratique est le contrôle des dépenses et du budget sur les plateformes de Cloud. Une application de cette bonne pratique consiste à mettre en place une stratégie d’alertes automatiques lorsque le budget alloué à un projet est dépassé ou sur le point de l’être. Cela permet de suivre l’évolution du budget et des dépenses chaque mois et de modérer l’utilisation des ressources sur le Cloud en cas d’excès. Les équipes peuvent également utiliser les services de suivi de l’utilisation des ressources et des coûts des plateformes de Cloud public pour suivre leurs dépenses de façon plus précise et mesurer l’impact de leurs décisions.
La troisième bonne pratique concerne l’attribution des coûts. Il est important de définir une méthode claire pour attribuer les ressources et les coûts aux différents projets et équipes sur le Cloud, afin de garantir une réelle transparence et responsabilisation. Ceci peut être effectué via une stratégie de balisage ou des libellés sur les ressources pour identifier les coûts associés à chaque projet ou équipe.
En attribuant les coûts de manière claire et précise, il est ensuite possible d’avoir un suivi plus détaillé des coûts par projet ou par équipe depuis un outil de suivi de l’utilisation et des dépenses sur le Cloud. De la même manière, cela permet de responsabiliser chaque équipe quant à son utilisation du Cloud et de ses dépenses, en leur donnant la possibilité de les optimiser.
Conclusion
La pratique FinOps est essentielle pour maximiser la valeur commerciale des ressources sur le Cloud tout en maîtrisant les coûts associés. Elle permet de mettre en place une collaboration entre les équipes techniques et financières, de responsabiliser financièrement chaque équipe sur son utilisation du Cloud et de mettre en place des indicateurs clés de performance pour faciliter la prise de décision relative aux futurs investissements. Le FinOps aide les entreprises à répondre à leurs objectifs commerciaux et à bénéficier pleinement des avantages transformationnels du Cloud.
Pour cela nous avons vu qu’il était nécessaire de suivre certaines bonnes pratiques. L’optimisation des coûts sur le Cloud avec ses facteurs qui sont : la visibilité des coûts, l’optimisation de l’utilisation des ressources et l’optimisation des tarifs. De même, la gestion budgétaire et la gouvernance financière du Cloud constituent des éléments clés de la culture FinOps et des bonnes pratiques pour garantir un contrôle efficace des coûts. Enfin, il convient de souligner l’impact environnemental de l’utilisation des ressources sur le Cloud et de noter que la mise en place d’une approche FinOps peut clairement aider les entreprises à avoir une utilisation plus durable et responsable du Cloud.
Néosoft sait accompagner les entreprises dans la mise en place une approche FinOps adaptée à leurs besoins et objectifs propres, en proposant des solutions d’exploration des coûts et des ressources sur les différents fournisseurs de Cloud public, ainsi qu’une expertise et des conseils pour optimiser l’utilisation de leurs ressources et de leurs coûts associés sur le Cloud.