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Projection : les tendances IT 2022

Gestion de projet en distanciel, cloud souverain, gestion des compétences clés, data… Nos équipes vous proposent un tour d’horizon des tendances IT qui feront 2022 :


Cloud, gestion de projet à distance, gestion des compétences, Data

Chaque nouvelle année est l’occasion de faire le bilan et d’intensifier de nouvelles perspectives. Nous souhaitions vous parler de nos convictions sur les défis qu’offre 2022 en termes d’activités au sein de notre écosystème IT. De l’épineuse question de la gestion de projet distancielle au sujet du cloud souverain en passant par la gestion des compétences clés : Voici les sujets qui feront assurément 2022 !

Un cloud souverain européen ?

Accéléré par la crise sanitaire que nous traversons, la transformation digitale des entreprises est marquée et facilitée par le passage au Cloud pour un très grand nombre d’entre elles. De nombreuses entreprises et organismes, par choix stratégique ou par facilité, continuent de confier leurs infrastructures et leurs données aux géants de l’Internet.

Carte de l'Europe en rose et violet effet digital

Ces choix s’expliquent par différents arguments :

  • les acteurs américains disposent des offres les plus complètes
  • sont largement identifiés sur le marché
  • nouent des accords stratégiques avec les acteurs européens
  • bénéficient des échecs successifs européens sur le Cloud souverain

Cependant, une prise de conscience commence à avoir lieu !

Dans le plan d’investissement France 2030, destiné à répondre aux grands défis de demain, Emmanuel Macron déclare vouloir investir 30 milliards d’euros, dont une partie consacrée à la création d’un Cloud souverain. Le label « Cloud de Confiance », venant compléter « SecNumCloud », est déjà délivrable par l’ANSSI (Agence Nationale de Sécurité des Système d’Information). Ces labels imposent une règlementation claire et vise notamment à isoler ces cloud des réglementations extraterritoriales.

Même si l’idée d’un Cloud souverain me semble complexe, j’espère que l’Europe sera à la hauteur des enjeux car notre indépendance numérique doit être une véritable priorité. Je resterai donc très attentif aux différentes labélisations « Cloud de confiance », ainsi qu’aux initiatives ambitieuses portées par certains de nos acteurs cloud nationaux.

Julien, responsable innovation

Gestion de projet à distance

Depuis des années, chefs de projets et PMO (Project Management Offrice) le répétaient : « les projets se gèrent localement, au contact des équipes, c’est là qu’est l’information. La gestion de projet n’est pas envisageable à distance ». 

Force est de constater que la crise du Covid-19 à fait voler en éclat ces croyances et que les projets ne se sont pas tous arrêtés pour autant. Néanmoins, gérer un projet de manière décentralisée nécessite de respecter certaines règles :

Créer un esprit d’équipe

Terminé le plateau projet colocalisé favorisant naturellement la formation d’une équipe projet dont l’esprit d’appartenance est pourtant indispensable à la réussite de celui-ci. Il est désormais nécessaire de consacrer du temps à la formation de cet esprit d’équipe. Une réunion de lancement est plus que jamais indispensable pour que chacun fasse connaissance et partage son rôle sur le projet. Nous avons tous appris, dans nos vies personnelles, que les petits-déjeuners ou apéro Teams permettent de garder le lien avec nos proches. Ils sont tout à fait réalisables dans le monde professionnel et permettent de créer des échanges différents de ceux des réunions de travail. Cela renforcera le lien entre les membres de l’équipe.

Ritualiser les échanges d’informations

Terminées les grandes et longues réunions en présentiel ou chacun parle, tour à tour, de son actualité et de ses points durs. Pour compenser cela, il est facile de piocher dans les bonnes pratiques de la gestion de projet Agile pour mettre en place des daily meeting rapides afin d’y partager les points essentiels à tous. Ces rituels quotidiens de 15 à 30 min sont tout à fait adaptés à un fonctionnement à distance et permettent de garder l’attention de tous en se focalisant sur les informations importantes. Une réunion hebdomadaire d’une heure maximum est un autre moyen de partager les grandes décisions projet.

Formaliser et digitaliser les informations

Terminé le management visuel sur les murs de la salle projet et les informations échangées à la va-vite sur le tableau blanc. Les plannings, budgets, risques ou autres tableaux de bord doivent désormais être mis à jour quotidiennement et accessibles à tous. Une grande rigueur doit y être accordée et tous les membres de l’équipe peuvent y contribuer. Il suffit pour cela de respecter des règles strictes de mise à jour, fixées en début de projet. Le PMO et le chef de projet (Product Owner ou Scrum Master) ont, plus que jamais, un rôle important à jouer dans l’animation et le contrôle de ces informations projet.

Mettre en place des outils de communication et de gestion de projet collaboratifs

Qu’ils paraissent loin les échanges informels à la machine à café où l’on partageait les dérives du projet. De nombreux outils permettent de centraliser ces informations et de les rendre accessibles à tous en temps réel. Ils seront bien plus adaptés que de longs comptes-rendus envoyés par mail. La mise en place de ces outils collaboratifs est indispensable au bon partage de l’information. Un canal de communication instantané dédié à l’équipe projet, un tableau de bord digital et un outil de gestion des tickets/actions font partie des incontournables d’une bonne gestion de projet à distance.

Image abstraite d'un cube technologique gris métallique sur fond bleu

Là où la culture française prenait le pas sur la rigueur et avait tendance à faire croire qu’une information échangée à l’oral était connue de tous, la gestion de projet à distance renforce la formalisation et le partage des informations. En respectant les quelques bonnes pratiques ci-dessus, la crise sanitaire aura finalement une influence positive dans la gestion de nos projets qui ne s’en trouveront que renforcés.

Stéphane, responsable du Lab.go

La gestion des compétences clés

Satya Nadella, CEO de Microsoft affirme « all companies are software companies », la crise sanitaire quant à elle nous impose d’accepter de nouvelles façons de travailler.

Rappelons-nous qu’il y a encore 2 ans de cela, il nous semblait impensable de faire une proposition d’embauche à un candidat que nous n’avions pas physiquement rencontré. La transformation numérique est en pleine accélération forcée et détenir les bonnes compétences pour la réussir est devenue une question centrale, de survie.

Quelle place trouver pour une ESN dans cette nouvelle équation où la plupart des entreprises ont une stratégie d’internalisation de la compétence et les consultants sont tentés par le statut d’indépendant ? Une des clés est certainement de revenir à l’essence même de notre métier, à savoir, apporter de la compétence à nos clients tout en respectant notre devoir de conseil. Il est donc important de s’assurer que nos clients disposent des technologies, méthodologies et pratiques qui leur permettent d’attirer les talents. C’est une collaboration vertueuse, gagnant-gagnant.

La difficulté pour toutes les entreprises est de créer et/ou de transformer leur environnement de travail pour continuer à se doter des meilleurs collaborateurs. Surtout, cet environnement doit pouvoir évoluer facilement pour développer des compétences permettant l’évolution de l’entreprise. C’est à ce prix seulement que nous pourrons dire qu’une transformation s’est réellement opérée.

Pour résumer, lorsqu’un client me demande aujourd’hui quelles sont les compétences « techniques » que son équipe doit absolument posséder, je lui réponds que le plus important est d’avoir la capacité et les moyens d’apprendre en continu et de posséder l’environnement propice à la mise en pratique de nouvelles façons de faire.

Sans ce cercle vertueux en tête, toute tentative de transformation ne sera pas viable sur le long terme.

Guillaume, CTO SOAT

L’hyper convergence technologique

Nous connaissions déjà ce terme « d’hyper convergence » pour les architectures dans le domaine de l’infrastructure, où un serveur agrège un ensemble de fonctionnalités tels que le réseau, le stockage et la virtualisation dans un groupe de ressources partagées.

Pour ma part, je parlerai « d’hyper convergence » car nous arrivons à un moment charnière de notre écosystème IT, où de nombreuses technologies, plus qu’émergentes, arrivent maintenant à un certain palier de maturité :

  • Le Cloud qui devient multiple, hybride, tout en imposant plus de contrôle sur les data et la responsabilité écologique
  • La culture DevOps qui se démultiplie pour englober et rapprocher les équipes et les projets au-delà des missions de développement applicatif
  • Sans parler des capacités accrues des réseaux, dont la 5G, qui permettent de déporter les capacités de calcul de nombreuses applications dans le Cloud plutôt que dans les périphériques


À l’instar de cette hyper-convergence qui eut lieu dans l’Infra, je suis persuadé que l’interopérabilité de ces technologies va s’assortir avec la Data et les technologies du développement pour démultiplier leurs capacités.

Sublimée par les avancées du Cloud, qu’il soit sur mesure, hybride, multiple, voire privé, l’hyper disponibilité des données et des services au plus proche des développeurs et des utilisateurs est en marche. En adoptant les codes d’autres filières, la Data va vivre la rationalisation de ses plateformes et accélérer encore un peu plus l’industrialisation de ses mises à l’échelle et de ses modèles d’IA.

Les méthodologies Agiles et DevOps permettront, de leurs côtés, d’utiliser la puissance du Cloud avec parcimonie et pragmatisme dans l’accélération du développement et du déploiement des solutions.

Hyper-convergence donc, à laquelle nous aurions pu également associer la réalité virtuelle, qui, grâce à la force de calcul du Cloud et à la puissance des nouveaux réseaux comme la 5G, pourra favoriser des périphérique IoT moins onéreux. Il est peut-être encore un peu tôt pour compter sur les thématiques du NOCODE et du LOWCODE, mais aucun doute que cela arrivera rapidement dans cette décennie.

Sphère piquante en verre avec des reflets bleu ciel

C’est donc l’ensemble de ces maturités qui permettront la montée en puissance de cette convergence entre les différentes technologies afin de créer toujours plus d’opportunités sur ce marché. Il est maintenant de notre responsabilité, tout comme l’ensemble de la FrenchTech de continuer de développer et d’innover autour de cette « hyper convergence » annoncée.

Geoffrey, responsable marketing

Une projection sur ces sujets qui feront à coup sûr 2022 ! Tout en espérant par ailleurs que le vrai gagnant de cette année soit, espérons-le, le numérique responsable.

Cet exercice est un pari sur l’avenir, c’est pourquoi nous vous donnons rendez-vous en fin d’année pour débriefer ces choix stratégiques et ensemble, faire le bilan.

Julien, Stéphane, Guillaume et Geoffrey